Mon beau-père possédait un pêcher incroyable qui donnait des fruits aussi gros que ceux du commerce, juteux et parfumés à souhait.
Il nous avait fait le cadeau unique d’un jeune pied qui était apparu près du fruitier, je crois n’en avoir jamais revu d’autres.
Nous avons replanté, surveillé, bichonné cet arbuste qui bon an, mal an nous régalait à la fin du mois de juillet, essuyant pourtant après chaque floraison une cloque sévère qui tordait ses jeunes feuilles.
Et puis cet arbre a commencé à vieillir, perdant peu à peu la vie dans une branche, puis l’autre, donnant peu ou pas de fruits et nous avons par tous les moyens possibles tenté de faire naître un nouveau pêcher : fruits laissés au sol pour qu’avec leur décomposition le noyau, à son tour, se transforme et germe, dormance au réfrigérateur puis repiquage en pots, rien n’y faisait…
Mais un jour, dans un pot oublié au fond du jardin, nous avons découvert une pousse que nous avons laissé se fortifier avant de replanter, il y a deux ans, l’arbuste en pleine terre.
L’arbuste a grandi pour atteindre environ 2 m 50 ce printemps.
Notre projet, pour ne rien perdre de sa production qui a lieu en même temps que le figuier de Bretagne, était de le replanter là-bas et nous l’avons transporté plein de boutons de fleurs jusqu’à sa nouvelle destination.
Un peu d’angoisse… Les fleurs n’allaient-elles pas faner, indiquant que l’arbre reprenait mal, voire pas du tout ? Les deux journées de doux soleil qui ont suivi la plantation et les visites quotidiennes (les VRAIS jardiniers sauront de quoi je parle) à notre chouchou semblent lui avoir réussi, ses branches sont pleines de promesses !